Pour un pré-bilan du mandat : nos élus s'adressent à tous les habitants d'Entre deux Guiers

Publié le par L'administrateur

La fin du mandat approche et, avec elle, la période du bilan. Le nôtre viendra en temps et en heure non pour dénigrer mais pour construire, dans l'honnêteté et dans la transparence.

Le courrier que le maire vous a envoyé, aux frais du contribuable, pour caricaturer les positions que nous défendons au sein du conseil municipal, comporte, vous l'avez sans doute constaté, de nombreuses incohérences et contre-vérités :


·        Le coût de la base de loisirs qui diminue mystérieusement de 5.5 à 5 millions d'euros alors qu'il doit intégrer des frais supplémentaires pour dépollution estimés, dans le dossier de l'enquête publique, entre 7 et 900 000 euros !

 

·        La pollution du site du P.E.R. due à "une ancienne décharge communale" qui n'était, soit disant, pas connue des élus ! (et on ose nous parler d'écologie et de développement durable !).

 

dvpt durable

 

·        La classique confusion entre concertation et information. Nous sommes (soit disant !) informés sur le P.E.R. mais les élus ne peuvent jamais en débattre en conseil municipal, malgré nos demandes répétées depuis le début du mandat.

 

·        Nous nous opposerions systématiquement à tous les projets mais Pierre Baffert vote le crédit bail pour la société Koxx proposé par Mr le maire et nous adoptons la majorité des délibérations présentées en conseil.

 

·        Nous aurions tenté de saborder le projet de rénovation de la maison de retraite alors que nous comptons dans nos rangs Véronique Giulivi qui a été, aux côtés de l'ancienne municipalité, une des chevilles ouvrières du projet ! Ou celui de Champ Perroud alors que nous n'avons fait que refuser un projet coûteux (3 millions €) qui met à la charge de la commune 60% d'un aménagement envisagé au départ comme une opération neutre pour les finances communales !

 

·        L'amalgame entre les crédits-baux Textilose/Curtas et Koxx est curieux puisque c'est la même raison qui nous a fait refuser l'un et accepter l'autre : la nécessité d'une prise en charge intercommunale des gros investissements économiques! Préalable indispensable à l'aménagement de la base de loisirs intercommunale du P.E.R., la délocalisation des entreprises Textilose et Curtas aurait dû être prise en charge collectivement avec Les Echelles. C'est précisément ce qui a été fait avec Koxx : jugée indispensable à la restructuration de la station de St Pierre et à l'avenir du tourisme en Chartreuse, cette entreprise a été soutenue collectivement par tous les élus du territoire.

 

·        Concernant le P.E.R., Mr le maire invoque l'avis du commissaire enquêteur (un avis qui ne portait en réalité que sur la conformité du projet à la loi sur l'eau) en se gardant bien de rappeler les recommandations que fait ce dernier dans son rapport en matière de dépollution et de transparence financière ainsi que la liste qu'il dresse des "attentes de la population" auxquelles il lui semble "important de répondre".

 

 

demainMais l'objectif de cet article  n'est pas de polémiquer. Nous souhaitons réfléchir, avec vous, à notre avenir commun.


 


1/ Faut-il poursuivre le PER ?


Dans notre programme de 2008, nous en faisions une des pierres angulaires du développement économique local. Cependant, l'absence d'une démarche transparente et participative absolument indispensable, le retard considérable pris dans la réalisation d'un aménagement qui aurait dû être terminé fin 2009, le surcoût énorme de la dépollution du site ... nous conduisent aujourd'hui, comme beaucoup d'entre vous, à douter du bien fondé de ce projet.

C'est pourquoi nous réclamons encore et toujours la clarté et la transparence du projet et de son financement ainsi qu' un débat public pour ré examiner l'opportunité de cet aménagement et remettre à plat les conditions de sa mise en œuvre. (Vous trouverez sur notre site le texte complet de notre prise de position lors de l'enquête publique sur le P.E.R.)


2/ Quel développement pour demain ?


Aucun élu ne peut, bien entendu, être opposé au développement économique du territoire dont il a la charge mais il doit le faire dans le respect des possibilités, notamment financières, qui sont les siennes. Or, en 5 ans, notre dette a explosé : tous budgets confondus, elle frôle les 1.8 million d'euros (en intégrant les 300 000 euros qui viennent d'être votés pour Champ-Perroud), c'est-à-dire 93 % de nos revenus réels soit un taux d'endettement qui dépasse celui de la France !. Par ailleurs, nos dépenses ne cessent d'augmenter tandis que nos revenus stagnent, en attendant sans doute de baisser si les restrictions des aides publiques annoncées se confirment. Notre capacité d'autofinancement est donc de plus en plus réduite. En bref, la commune vit au dessus de ses moyens.


Dans ce contexte difficile, pour dégager des marges de manœuvre, il faut comprimer nos dépenses. Comme nous le répétons depuis le début du mandat, il faut surtout concevoir les projets structurants majeurs à la bonne échelle, celle de l'intercommunalité.


La création de la future communauté de communes "Cœur de Chartreuse" semble aller dans le sens de nos souhaits. Contrairement au SCOT, elle prend en compte la globalité de notre bassin de vie et nous place au centre de notre futur territoire de développement. Elle a des ambitions en matière économique et devrait prendre en charge les grands projets structurants du territoire.

Avec des revenus amoindris par le probable transfert des revenus de la fiscalité économique à la nouvelle intercommunalité, la commune devra assumer le soutien au développement économique local et reprendre les dossiers délaissés par l'actuelle majorité comme celui de la revitalisation du centre-bourg ou celui du devenir des terrains achetés à Matussière, avant le site de la Papeterie.

Mais le développement est aussi social et culturel. Dans ce domaine, les grandes actions transversales doivent relever de l'intercommunalité : aujourd'hui la petite enfance et la jeunesse ; demain l'habitat, l'assainissement, le soutien aux outils et aux événements culturels majeurs voire les grands pôles sportifs, l'accompagnement du vieillissement et des transports.

Le soutien au tissu associatif local doit rester de la compétence communale. Les associations, qui ont, aujourd'hui, des difficultés humaines, matérielles et financières à assumer leur rôle indispensable de service et de convivialité, doivent être davantage aidées. Au sein d'un syndicat des sports rendu à sa vocation première, les clubs sportifs, qui encadrent et co-éduquent notre jeunesse, doivent être entendus.

A travers la construction de la future communauté de communes "Cœur de Chartreuse", le projet de développement global de notre vallée, que nous avons longtemps appelé de nos vœux, est sur les rails, bâti collectivement, depuis des mois, par tous les élus du futur territoire ... mais, hélas, sans y avoir vraiment associé les citoyens ! Le plus grand défi à relever reste donc celui de la gouvernance .


developpement-durable-schema3/ Quelle gouvernance pour demain ?


Nous devons mettre en place, aux niveaux communal et intercommunal, un mode de gestion réellement collégial, transparent qui associe davantage la population et ses forces vives (usagers, associations, clubs, entreprises ...) aux décisions qui les concernent. Les élus, à qui appartient toujours la décision finale, doivent pouvoir s'appuyer sur les talents et les aspirations de tous. Les citoyens ne doivent pas seulement être au centre des discours ; ils doivent être associés en amont aux réflexions et en aval aux réalisations et aux évaluations.

 

Des outils pour cela existent : commission et conseil municipal ouverts, conseil économique et social de territoire, conseil consultatif ou de quartier, référendum local ... Il suffit de vouloir les mettre en œuvre, ce que refusent certains élus qui restent accrochés au pouvoir que leur confère la gestion oligarchique et opaque traditionnelle.

 

Une gestion plus saine de nos finances, des projets élaborés collectivement à la bonne échelle d'intervention, une gouvernance plus ouverte de la commune et de l'intercommunalité, une attention et un soutien réels portés aux besoins des citoyens et de leurs forces vives ... C'était déjà nos objectifs en 2008.


Aujourd'hui, ils nous guident encore dans la difficile et ingrate tâche d'opposants que nous avons été forcés d'assumer.

Demain, nous espérons qu'ils seront au cœur des préoccupations de tous ceux qui voudront se mobiliser pour donner un nouvel élan à notre commune et à son territoire.


P. BAFFERT, S. CARTIER, C. COLLOMB, V. GIULIVI, R. MAISONNIER, R. OGIER-DENIS

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